Chaque été, l'air sec et brûlant du Sahara enveloppe l'étendue entière de la mer, en déborde largement les limites vers le nord. Il crée au-dessus de la Méditerranée ces "ciels de gloire", si clairs, ces sphères de lumière et ces nuits constellées d'étoiles que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Ce ciel d'été ne se voile que lorsque, pour quelques jours, se déchaînent les vents du sud, chargés de sable, le khamsin, ou le Sirocco, le "plumbeus auster" d'Horace, gris et lourd de plomb.