Les premières années de ma vie furent sans histoire. Je fus un beau bébé, joufflu, car le lait de ma mère me réussissait bien. Puis j'appris à parler, à marcher. Je découvris le triste et cependant splendide univers autour de moi. Les cases de boue séchée, (...) la mer et son âpre chant de liberté. Yao tournait mon visage vers le large et me murmurait à l'oreille : Un jour, nous serons libres et nous volerons de toutes nos ailes vers notre pays d'origine.