Isaac Asimov
- L'homme bicentenaire
- Mais en fait, est-ce si important ? Vraiment ? - Comment cela n'aurait-il pas d'importance? Avoir un robot comme Président des États-Unis ? Ce n'est pas important ? - Quelqu'un qui tient le rôle de Président des États-Unis a sauvé la Fédération; il a maintenu son unité et, en ce moment, il dirige le Conseil dans l'intérêt de la paix et d'un compromis constructif. Vous admettez cela ? - Bien sûr, je l'admets. Mais rendez-vous compte du précédent. Un robot à la Maison Blanche...
Isaac Asimov
- L'homme bicentenaire
On a dit dans ce tribunal que seul un être humain peut être libre. Moi il me semble que seul quelqu'un qui désire la liberté peut être libre. Je désire la liberté.
Isaac Asimov
- Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation
Les pensées de Lepold, tandis qu'il regagnait ses appartements étaient sombres. Peut-être en effet valait il mieux battre la Fondation et acquérir le pouvoir dont parlait Wienis. Mais une fois que la guerre serait finie et qu'il aurait affermi sa positon... Il songea soudain que Wienis et ses deux vantard de fils étaient maintenant ses héritiers directs. Mais il était roi. Et les rois pouvaient faire exécuter les gens. Même leurs oncles et leurs cousins.
Isaac Asimov
- Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation
Quand on naît dans une alvéole, qu'on grandit dans un couloir, qu'on travaille dans une cellule et qu'on prend ses vacances dans un solarium où les gens se bousculent, on ne risque rien de moins que la dépression nerveuse, le jour où l'on s'aventure à l'air libre sans rien que le ciel au-dessus de sa tête.
Isaac Asimov
- Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation
Tout au long de l'histoire, les usurpateurs ont toujours sacrifié le bien-être de leurs sujets à ce qu'ils appellent l'honneur, la gloire, la conquête. Mais ce sont, en définitive, les petites choses qui comptent dans la vie, et Asper Argo ne pourra résister à la crise économique qui, dans deux ou trois ans, va ravager Korell.
Frank Herbert
- Dune - Le Cycle de Dune, tome 1
L'un des moments les plus terribles de la vie d'un enfant, reprit Paul, c'est lorsqu'il découvre que son père et sa mère sont des êtres humains qui partagent un amour auquel il ne peut vraiment goûter. Il perd ainsi quelque chose mais, en même temps, s'éveille à l'idée que le monde est bien là et que nous y sommes seuls. Ce moment porte avec lui sa vérité. On ne peut la fuir.
Frank Herbert
- Dune - Le Cycle de Dune, tome 1
Sur Arrakis, au seuil du désert, vivaient des hommes qui ne dépendaient d'aucun caïd, d'aucun bashar, les Fremen, le peuple du vent de sable, libre de toute règle impériale.
Frank Herbert
- Dune - Le Cycle de Dune, tome 1
Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.
Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski
- Les Frères Karamazov
Dans les rêves, surtout durant les cauchemars qui proviennent d'un dérangement d'estomac ou d'autre chose, l'homme a parfois des visions si belles, des scènes de la vie réelle si compliquées, il traverse une telle succession d'événements aux péripéties inattendues, depuis les manifestations les plus hautes jusqu'aux moindres bagatelles, que, je te le jure, Léon Tolstoï lui-même ne parviendrait pas à les imaginer.
Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski
- Les Frères Karamazov
Je la contemplai avec une haine intense, celle qu'un cheveu seul sépare de l'amour ardent. Père, quand on m'enterrera, émiette du pain sur ma tombe, pour attirer les moineaux ; je les entendrai et cela me fera plaisir de ne pas être seul.
Léon Tolstoï
- Guerre et Paix
Personne ne parvient seul jusqu'à la vérité ; c'est seulement pierre par pierre, avec le concours des milliers de générations qui se sont succédées depuis Adam jusqu'à nous, que s'élève l'édifice destiné à devenir un jour digne du Grand Dieu.
Victor Hugo
- Le Dernier Jour d'un condamné
Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude : condamné à mort !
Victor Hugo
- Le Dernier Jour d'un condamné
Mais, reprend-on, - il faut que la société se venge, que la société punisse. - Ni l'un, ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu. La société est entre eux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer.
Oscar Wilde
- Le portrait de Dorian Gray
Ce sont les pieds d'argile qui rendent précieux l'or de la statue. Ses pieds sont fort jolis, mais ils ne sont pas d'argile ; des pieds de porcelaine blanche, si vous voulez. Ils ont passé au feu et ce que le feu ne détruit pas, il le durcit.
Oscar Wilde
- Le portrait de Dorian Gray
Les mots ! Les simples mots ! Combien ils sont terribles ! Combien limpides, éclatants ou cruels ! On voudrait leur échapper. Quelle subtile magie est donc en eux ?... On dirait qu'ils donnent une forme plastique aux choses informes, et qu'ils ont une musique propre à eux-mêmes aussi douce que celle du luth ou du violon ! Les simples mots ! Est-il quelque chose de plus réel que les mots ?
George Orwell
- 1984
Persuader consciemment l'inconscient, puis devenir ensuite inconscient de l'acte d'hypnose que l'on vient de perpétrer. La compréhension même du mot "double pensée" impliquait l'emploi de la double pensée.
Georges Orwell
- 1984
Si tous les autres acceptaient le mensonge imposé par le Parti - si tous les rapports racontaient la même chose -, le mensonge passait dans l'histoire et devenait vérité. "Celui qui a le contrôle du passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé."
Ray Bradbury
- Fahrenheit 451
Car, comme le dit Bradbury, "il y a plus d'une façon de brûler un livre", l'une d'elles, peut-être la plus radicale, étant de rendre les gens incapables de lire par atrophie de tout intérêt pour la chose littéraire, paresse mentale ou simple désinformation.
Arthur Schopenhauer
- L'Art d'avoir toujours raison : Cacher son jeu
Lorsque l'on désire tirer une conclusion, il ne faut pas que l'adversaire voie où l'on veut en venir, mais quand même lui faire admettre les prémisses un par un, l'air de rien, sans quoi l'adversaire tentera de s'y opposer par toutes sortes de chicanes. S'il est douteux que l'adversaire admette les prémisses, il faut établir des prémisses à ces prémisses, faire des pré-syllogismes et s'arranger pour les faire admettre, peu importe l'ordre.